La Genèse des crises érosives dans les milieux secs amorce la présentation. Dans ces milieux, la dominante des formes minérales, la biodiversité spécifique, le patrimoine naturel et paysage vulnérable ont stimulé des agro-systèmes ingénieux, résilients et la mobilité –mode d’adaptation à la sécheresse par les sociétés pastorales, nomades ou transhumantes.
L’article pose le constat
- De la déficience des réponses locales face à la crise et aux nouveaux défis.
- La rupture dans la transmission des savoirs locaux favorisée par la faiblesse des institutions locales.
Puis, sont examinées les réponses extérieures face à la crise érosive en soulignant l’absence de mise en question du bien-fondé de l’introduction d’expériences de pays industrialisés avec des chaînes de production identiques aux chaînes de fabrication automobile. La recherche des ressources devient la préoccupation principale ; elle conduit au «court-termisme», la deuxième génération de projets et celle de l’illusion techniciste.
Dans le dernier point, les auteurs explorent les pistes efficaces pour lutter contre la désertification au travers de la nécessaire combinaison des différents savoirs et l’amélioration des articulations entre le savoir scientifique, celui des aménageurs et la revitalisation des savoirs paysans. Le combat contre la désertification doit passer par l’attaque contre les cloisonnements en analysant le paysage –contexte d’un projet– comme un héritage de processus naturels et humains du passé et du présent. Le praticien lit le paysage et associe le paysan qui a la mémoire des lieux.
Un travail d’intermédiation s’impose : le praticien valorise les connaissances paysannes et les combine aux savoirs des chercheurs producteurs de connaissances scientifiques. Il doit savoir ruser avec les décideurs qui ne prennent plus le temps de lire, n’ont pas la formation pour reconnaitre le terrain et se contentent d’interprétations personnelles.