Les changements de paradigme et de gouvernance sont essentiels à la mise en œuvre réussie de la grande muraille verte (GMV) à l’horizon 2030. À cette fin, la recherche a un rôle important à jouer afin de :
· Consolider le changement en cours de paradigme d’un « mur » vert à celui d’un projet de développement territorial au bénéfice des population et de leurs environnements et en réponse aux défis des objectifs de développement durable. Ce changement nécessite de revoir la gouvernance afin de mieux connecter cette initiative aux acteurs territoriaux.
· Définir les chemins vers les objectifs fixés (p. ex. restaurer les sols, atteindre les ODD, etc.) : qui sont les leaders ? Quels sont les chemins ? Qui en fait partie ? Quels financements ? À quelles échelles d’actions ? Comment suivre et évaluer les progrès réalisés ?
· Orienter des priorités d’action répondant à la diversité des territoires, proposer des solutions pour répondre aux urgences et travailler sur les enjeux fondamentaux (p. ex. le foncier, les indicateurs de mise en œuvre des projets de la GMV, indicateurs d’évaluation des impacts des actions)
La création de coalitions nationales peut répondre à la fois à ce changement de paradigme et à l’ancrage territorial de la GMV. Celles-ci doivent permettre l’inclusion des structures de recherche nationales et la diffusion des avancées scientifiques auprès des décideurs. Ces coalitions pourraient ainsi constituer un lien fonctionnel entre les États, l’Agence panafricaine de la GMV et l’ensemble des acteurs.
Ces réflexions sont issues des débats de l’événement parallèle « Strategic knowledges alliances for actions and innovations for the Great Green Wall success by 2030 » organisé par le CSFD lors de la COP15 de la CNULD à Abidjan. À cette occasion, le CSFD a également publié une fiche d’actualité sur le rôle et la pertinence de la recherche scientifique dans la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs GMV.